Sentinelle de l'Invisible

Inspiré d'une prière ancienne à Saint Louis Sire le Roi, Qui toujours envoyez vos plus beaux chevaliers, En escoutes veiller sur la chrétienne armée, Daignez vous souvenir d'un fils de votre France, Qui voudrait se hausser jusqu'à votre excellence, Afin de mieux servir et Dieu et Son Église, D'un devoir des plus pieux seyant à votre guise. Donnez-moi du péché plus d'horreurs que Joinville, Bien qu'il se distinguât par un esprit fertile, Gardez-moi tel le lys, pur sur votre blason, Vous qui tenez parole, ôtez la trahison, Faites qu'en moi jamais un mensonge ne passe, S'il traverse ma gorge alors que je trépasse. Sire, preux inhabile aux vaines reculades, De mes feintises nées tranchez les ponts malades, Ô vous plus fier baron que la France renomme, Inspirez le mépris des sentiments des hommes, Octroyez-moi le goût du combat le plus rude, Afin que pour le Christ mon honneur ne s'élude. Enfin, Prince au grand Cœur, ne permettez jamais, Que je sois en pensées ou bien en actes laid, Partagez votre Cœur, faites que je lui plaise, Et que toujours pour lui je serve à la française. ~ Alexandre Charpentier Inspiration @vers_les_etoiles

« La mère qui emmène son petit enfant avec elle à l’église, prépare un sens religieux en lui qui ne peut être suscité par aucun enseignement. » Maria Montessori La Découverte de l’enfant, 1926 Peinture : Une mère et ses Enfants à l'Eglise, Thérèse Schwartze, 1886 @Sentinelle_Invisible

« Dieu est aussi frêle que ces coquelicots que, pour leur profit, les hommes veulent arracher de la terre. » Christian Bobin Le Christ aux coquelicots, 2002 Peinture : Les Coquelicots, Claude Monet, 1873 @Sentinelle_Invisible

« Les femmes véhiculent la civilisation, à travers les gestes élémentaires qui façonnent l’être humain. Elles règnent sur l’intimité, sur la naissance et sur l’amour. L’âme d’un peuple s’inscrit sur leurs visages. » Hélie de Saint Marc Mémoires, Les champs de braises, 1995 Peinture : Mère et enfant, Léon Emile Caille, 1878 @Sentinelle_Invisible

« Ô Christ Tout-Puissant, recevez mon âme détachée de mon corps, afin que je puisse échapper au châtiment du sombre abime. Mes fautes sont grandes sans doute, mais votre Miséricorde est bien plus grande encore. Ô Père, purifiez-moi de mes souillures et effacez les crimes de ma vie. Faites que je ne sois pas, à cause de mes péchés, privé de la Société des Saints, et que, Vous ayant pour Juge, je sorte absous de devant votre Saint Tribunal. Lecteur, apprenez par cette seule poésie qui je suis. Lisez les premières lettres de chaque vers, et vous pourrez savoir mon nom (Cette prière est acrostiche dans le texte espagnol, le nom Eugenius est formé des premières lettres de chaque vers).  Créateur plein de Bonté, Vous qui m'avez formé de rien, soyez Miséricordieux pour moi dans le tombeau et accueillez mon corps. Cendre que j'étais, je suis redevenu cendre ; j'ai achevé ma vie, mais Vous pouvez rendre la Vie à des cendres stériles. Ô Christ Tout-Puissant, faites qu'après avoir accompli ses destinées Eugène ait le bonheur de monter à Votre droite dans les Cieux. Ainsi soit-il. » Saint Eugène III de Tolède (646-657) Histoire de la Poésie Chrétienne depuis le IVe siècle jusqu'au XVe, 1876 @Sentinelle_Invisible

Un enterrement à Ornans, Gustave Courbet, vers 1850. @Sentinelle_Invisible

« Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. » Antoine de Saint-Exupéry Terre des hommes, 1939 @Sentinelle_Invisible

Vers l'avenir Voici l'âpre combat des fils de la Nation, Frappés injustement d'inique répression, Honnis et matraqués, menacés de tous bords, Allant jusqu'à braver pour leurs idées la mort. Pour un propos trop rude on damne l'homme honnête, Et pour un simple hommage un autre l'on arrête, Tandis que le malfrat, le pire des menteurs, Se trouve relâché par d'autres délateurs ; Un camarade part pour une année en geôle, Lui aussi passera son Noël dans la taule. Les apôtres du Mal dans leur costume noir, Lancent la répression dans leur fauteuil un soir, Pensant qu'elle détruit la soif de résistance, Alors qu'en bien des cœurs elle accroît l'espérance : Ne nous enfermez point, ainsi nous parlerons, Et nos idées alors partout infuseront ; Enfermez-nous, daignez ! et vos actes perfides, Montreront malgré eux que nous sommes lucides. Vous êtes condamnés à perdre ce combat, Vos sacs d'or amassés ne vous défendront pas, Vous avez la richesse et nous avons la terre, Vous avez la bassesse et nous les âmes fières, Vous qui possédez tout, oui tout sauf l'essentiel, Vous détenez l'abîme et nous avons le Ciel ; La France est un flambeau, nous sommes ses lueurs, Nous vaincrons par ces mots : Fidélité, Honneur ! ~ Alexandre Charpentier @vers_les_etoiles