Catholique: une définition généreuse
Le mot « catholique » vient du latin « catholicus », qui à son tour vient de deux mots grecs, la préposition « kata » et l’adjectif « holos » qui veut dire « le tout », c’est-à-dire ce qui est complet. Ce n’est donc pas une référence à l’Église catholique romaine. C’est plutôt une description de l’unité qui existe entre toutes les églises qui suivent Christ fidèlement.
La foi catholique est définie par le symbole d'Athanase.
Le Symbole des Apôtres tel que nous le connaissons aujourd’hui s’est développé à partir de crédos primitifs destinés aux liturgies de baptême. À l’époque où ces crédos primitifs sont apparus, les différentes églises dans le monde ne s’étaient pas encore réunies pour former une institution unique avec un gouvernement unique. Donc quand le Symbole des Apôtres parle du caractère catholique de l’Église, cela ne sous-entend pas une organisation qui fédèrerait toutes les assemblées locales. Il s’agit bien plutôt de l’unité du Saint-Esprit, qui existe entre toutes les églises chrétiennes légitimes, malgré nos différences de type organisationnel. À cette époque-là, le terme « catholique » était un terme inclusif. Son but était de placer sous le titre « d’église » toute assemblée chrétienne. Cette idée est conforme à ce que l’Apôtre Paul enseigne dans 1 Corinthiens, chapitre 1, verset 2, où il commence sa lettre en disant ceci : « À l’Église de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été sanctifiés en Christ-Jésus, appelés à être saints, et à tous ceux qui, en quelque lieu que ce soit, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre […]. » (1 Corinthiens 1.2)
Dans ce passage, Paul est en train de dire que les différentes assemblées chrétiennes de Corinthe, auxquelles il fait référence en les appelant toutes ensemble : « l’Église […] qui est à Corinthe », font partie d’une Église plus large, qui inclut tous ceux qui invoquent le nom de Christ, quel que soit le lieu de leur résidence.
L'église catholique comme une institution
Vers le milieu du troisième siècle, Cyprien de Carthage a commencé à mettre l’accent sur le rôle des évêques et des prêtres pour ce qui était de la définition de l’Église. Voici ce qu’il dit dans la Lettre 68 : « [L’Église] est le peuple uni à son évêque […]. [L]’Église qui est catholique n’est point divisée, mais a tous ses membres unis par le moyen des évêques qui étant joints ensemble sont comme le lien de cette union. » Pour Cyprien, l’unité de l’Église s’ancre dans l’unité du clergé et dans l’unité du ministère. Lorsque ce point de vue a commencé à se répandre, les chrétiens ont également commencé à baser l’unité de l’Église sur l’unité de son gouvernement. L’Église est devenue une organisation unique présente partout dans le monde, car ses évêques et ses prêtres étaient présents partout dans le monde. Pourtant, même à ce stade, le mot « catholique » avait un sens inclusif puisqu’il incluait toutes les personnes et toutes les assemblées qui invoquaient le nom de Christ et qui étaient fidèles à l’enseignement historique de l’Église.
Les églises catholique et orthodoxe rivales