Traité Constitutionnel Européen
Chirac est Président. Le Traité, rédigé sous l’égide de Valérie Giscard d’Estaing est soumis au vote le 29 mai 2005. Le résultat, sans appel (oui 45,33% non 54,67%) ébranle la classe politique.
L’échec de ce référendum a traumatisé les présidents de la République suivants puisque ni Nicolas Sarkozy, ni François Hollande, ni Emmanuel Macron n’ont eu recours à un référendum national. Lorsqu’il s’est agi de ratifier le Traité de Lisbonne qui reprenait l’essentiel des mesures du TCE, Nicolas Sarkozy passera par une révision constitutionnelle devant le Congrès, le 4 février 2008. Un épisode vécu comme une trahison par les français qui avaient voté non.
Depuis ce tour de passe-passe, les grandes orientations politiques au niveau national et plus encore européen échappent totalement aux électeurs. Les décisions sont prises à l’avance. Le système électoral tourne à vide, sans plus aucune chance d’influer sur les décideurs.
Suite au traumatisme du référendum de 2005, les européanistes ont changé les règles. Ils ont dit « : « on devait faire comme ça, mais on a décidé de faire autrement. La sauvegarde des apparences, on en a rien à foutre, c’est l’argument d’autorité qui fait loi ».
Les gouvernements sont des équipes de football : « on joue avec vous dirent-ils, mais si on perd, on a le droit d’appliquer les règles du rugby. Et si vous la ramenez, on applique les règles du ring. On est des parlementaires, c’est le parlement qui décide. En plus, on choisit l’arbitre. C’est comme ça qu’on joue, pas autrement. La justice c’est nous. Vous fermez vos gueules et vous allez voter. On est en démocratie ! » Et Macron en marrant « Pis vous savez quoi, on va attendre que vous creviez. Après, on réécrira l’histoire. On dira aux gueux et gueuses que vous avez enfanté que vous étiez des complotistes. »