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de plus beau dans C’est pas moi, c’est précisément cette dimension quasi métaphysique qui affleure de partout. Sans croire forcément à la religion, Leos Carax fait de l’art une prière adressée au Très-Haut, une invocation qui passe par la « voix » humaine. Il s’arrête en effet sur la musique, très importante dans sa vie, comme on sait (cf. le sublime Annette, 2017, avec Marion Cotillard), mais en mettant à part tout de suite l’instrument de la « voix », comme médiation privilégiée. Leos Carax représente cette voix apaisante sur fond d’orage, dans le lointain. De son maître Godard, il a gardé le goût du romanesque, et des émotions palpitantes qui vont avec. Il parle donc volontiers de sa passion pour les actrices, les vivantes, comme Juliette Binoche, avec qui il a tourné plusieurs films, ou bien encore celles qui ont disparu, mais demeurent dans son panthéon personnel, comme Marilyn Monroe qui le fascine depuis qu’il était adolescent. Un autre carton de C’est pas moi indique : « Trouver sa place ». Ici de nouveau, nous reconnaissons l’héritage de Godard, en tant qu’artiste dans la marge. Carax aime se représenter en cinéaste maudit ‒ ce qu’il n’est plus tout à fait, en réalité. Ses films désormais sont reconnus, appréciés et admis. Mais cela ne l’empêche pas de cultiver son originalité, voire son génie, et de poursuivre son travail avec la même exigence intellectuelle qu’à ses débuts. C’est un peu la morale pétillante de C’est pas moi, une morale qui, selon moi, renoue avec l’héritage d’un passé aboli. Leos Carax, comme quelques autres, conserve la nostalgie de ce paradis perdu. C’est pas moi, film de Leos Carax, avec Denis Lavant, 42 mn. Ce film est en salle depuis le mercredi 12 juin. https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2024/06/c-est-pas-moi2-1024x576.jpg © Les films du losange L’article Leos Carax: poète des images et du son est apparu en premier sur Causeur.
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Causeur Leos Carax: poète des images et du son Le nouveau court-métrage autobiographique du cinéaste est aussi déroutant qu’excitant. Réalisateur de films mythiques comme Les Amants du Pont-Neuf (1991), Leos Carax, né en 1960, est Franco-allemand par son père et Américain de sang juif par sa mère. À cheval sur plusieurs nations, ses origines balaient donc a priori un spectre couvrant les cultures des pays d’Europe centrale jusqu’aux États-Unis, terre d’immigration, avec une prédilection pour New-York. Hanté par les guerres du XXe siècle, Leos Carax est un enfant de la Shoah et de Jean-Luc Godard, cinéaste qu’il révère entre tous. Il est question de tout cela et de beaucoup d’autres choses dans son court métrage autobiographique de 42 minutes, sorti sur les écrans ce mercredi et intitulé C’est pas moi. Une commande du Centre Pompidou À l’origine, ce film est une commande du Centre Pompidou. Leos Carax avait carte blanche pour raconter sa vie en images. Le résultat est un poème visuel et sonore d’une grande beauté plastique. D’un point de vue formel, C’est pas moi doit beaucoup aux derniers films de Godard. Il n’y a pas de narration suivie, mais seulement des séquences qui s’enchevêtrent au gré de l’inspiration du cinéaste et de ses souvenirs. Leos Carax, reprenant la voix sourde et essoufflée de Godard, commente lui-même les images et n’hésite pas à se filmer dans des accoutrements burlesques de clochard céleste ou de dandy suranné. Ainsi de cette scène où on le voit déambuler, dans le parc verdoyant des Buttes-Chaumont, en compagnie de son comparse, l’acteur Denis Lavant, qui reprend ici le rôle de M. Merde (Holy Motors, 2012). Pour comprendre ce que capte ici Leos Carax, il faut peut-être connaître tant soit peu sa filmographie. C’est pas moi est un film codé, qui nécessite pour y entrer l’acquisition d’un « schibboleth », c’est-à-dire d’un mot de passe perfectionné. Le film est d’ailleurs d’une telle richesse qu’une seule vision n’en épuise pas tout le sens. Leos Carax, comme Godard avant lui, ne s’inquiète pas d’être compris ou non. Il livre (aux commanditaires du Centre Pompidou) une œuvre brute. Aux spectateurs de se débrouiller, et de grappiller ici et là des éléments comestibles. Après tout, devant un tableau abstrait, on n’essaie pas de tout comprendre la première fois, de manière définitive. On attend que le sens profond s’infiltre petit à petit en soi, par intuition. Le film de Leos Carax est à ce titre une authentique expérience artistique, déroutante, imprévisible, mais particulièrement excitante dès la première projection. Un film sur le cinéma Leos Carax a d’abord voulu rendre hommage, dans ce film, au cinéma, et notamment aux cinéastes qu’il a aimés au cours de sa vie et qui ont été ses maîtres. Il évoque, nous l’avons dit, Godard, mais aussi Polanski, « cinéaste de petite taille et juif comme moi », et survivant de la Shoah. À plusieurs reprises, Carax revient sur la Shoah, et s’attarde sur Hitler et sa « Solution » criminelle pour assassiner le maximum d’êtres humains innocents. Des images de guerre surgissent, en l’occurrence celles d’avions larguant leurs bombes. On se souvient que ces images ouvraient déjà Pola X en 1999. A lire aussi: Fanny Ardant: «Je n’ai jamais voulu être une victime» En ce sens, C’est pas moi est une méditation historique, dans laquelle Leos Carax replace son propre destin dans le prolongement d’un XXe siècle tragique. L’apocalypse qui se profile Comme chez Godard, des cartons viennent souligner en quelques mots la signification aléatoire des images. On peut lire « Imposture », ou encore « Il est trop tard »,et aussi « Fin de tout ». Leos Carax n’est pas un optimiste, il reprend chez Godard, là aussi, l’idée d’une apocalypse qui se profile, d’une fin des temps sans nécessairement de messie. J’ai noté le moment où Carax parle de Dieu, mais cela reste également énigmatique. Au fond, ce qu’il y a [...]
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s ne manqueront pas de transmettre à leurs deux garçons. Toute la vie de François Cérésa, tant personnelle que professionnelle, est ainsi revisitée. Sans complaisance. La vie mouvementée d’un westerner, « chevalier en quête de son graal ». On en suit le déroulement avec un intérêt qui ne faiblit à aucun moment. Point n’est besoin, en effet, d’être un fervent cinéphile pour apprécier ce récit haut en couleur, persillé de cet humour à l’emporte-pièce qui est la marque de fabrique de l’auteur. Pour finir, une sélection de dix westerns américains et de dix westerns spaghettis. Cérésa, on le sait, a le goût des nomenclatures et on se gardera de commenter ses choix. Ce qui est sûr, c’est que ce nouveau volume s’inscrit sans hiatus dans la continuité de l’œuvre tout en lui apportant une coloration particulière. Autant dire qu’il la perpétue en la renouvelant. Voilà qui témoigne de son originalité. François Cérésa, Total Western, « Just my rifle, my pony and me ». Séguier, 142 pages. https://m.media-amazon.com/images/I/41PBaFdDFfL._SL75_.jpg Total Western - une chevauchée fantastique à travers un siècle de cinéma Price: 19,00 € 8 used & new available from 13,46 € [1] https://www.servicelitteraire.fr/ L’article Un cow-boy se penche sur son passé est apparu en premier sur Causeur.
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Causeur Un cow-boy se penche sur son passé Plutôt qu’énumérer les genres abordés par François Cérésa, il serait plus simple de répertorier ceux qu’il n’a pas encore explorés. Bien peu, à vrai dire, tant est large la palette du romancier doublé d’un essayiste. Une œuvre copieuse, forte d’une trentaine d’ouvrages. Un écrivain doublé d’un journaliste, fondateur et directeur du mensuel Service Littéraire[1]. Brandissant à la fois, à l’instar de Shiva, la plume du romancier, celle de l’essayiste, de l’éditorialiste, sans compter la fourchette du critique gastronomique dont l’argot truculent, savoureux, se révèle capable de mettre l’eau à la bouche de l’ascète le plus austère. Ces performances supposent une capacité peu commune à changer de style. De ton. D’époque et de registre. À marier le fond et la forme, si bien que chaque nouvel ouvrage est différent du précédent et réserve au lecteur son lot de surprises. https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2024/06/ceresa-western.jpg https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/09/francois-ceresa-philippe-lacoche-jaccard-1200x733.jpg François Ceresa © ANDERSEN ULF/SIPA Le film d’une existence Total Western ne fait pas exception. Certes, les lecteurs assidus des romans de François Cérésa connaissaient déjà son goût pour le septième art et sa connaissance précise de nombre de films. Autant dire qu’il reprend ici un de ses thèmes favoris, mais en se concentrant sur un genre bien précis qu’il connaît à fond et apprécie depuis son jeune âge. Ou, plutôt, appréciait, car, à l’instar de nombre de manifestations artistiques, les canons et critères régissant ces films devenus cultes ont dégénéré, périclité, victimes de la déconstruction dont les ravages s’exercent de nos jours dans tous les domaines. Ainsi s’explique la nostalgie diffuse qui baigne ces pages. La sourde colère qui en émane. Les éléments biographiques y sont étroitement mêlés à l’évocation de films découverts, vus et maintes fois revus. Ceux-ci donnent lieu à des analyses et à des réflexions dépassant le seul septième art pour aborder à d’autres rivages, ceux de la réflexion historique et philosophique. A lire aussi: Tant qu’il y aura des films L’auteur avait sept ans lorsqu’il vit avec son père son premier western, Rio Bravo. Un classique du genre. Emblématique. Incontournable – ne serait-ce que pour la performance de John Wayne. Le sort en était jeté. Le gamin était tombé sous le charme de ce qui apparaîtra plus tard comme « l’équivalent moderne des romans de chevalerie ». Définitivement conquis. Les moments d’enthousiasme liés à des souvenirs d’enfance, l’auteur les fait revivre avec précision. Ou plutôt, il les revit lui-même avec une nostalgie accrue par l’évolution du genre jusqu’à son état actuel. Une nostalgie traversée de bouffées de rage devant la dégénérescence de cet art dont les codes semblaient immuables. « Aujourd’hui, kaput. Le western n’est plus dans les salles. On préfère le psychologique. Le pathos. L’effet spécieux. Les sottises volantes non identifiées. (…). Ou  le cinéma d’ailleurs. Le truc emmerdant en version originale. (…) On ne raconte plus, on pense ». Tout Cérésa est là. Sa vision acérée de notre époque. Son humour caustique. Son goût pour les pirouettes langagières. Une passion partagée Depuis 1959, bien des westerns ont été tournés, tant au Far-West qu’ailleurs dans le monde, singulièrement en Italie où le western spaghetti s’est imposé. Dans l’intervalle, ayant revêtu sa tenue de cowboy – aussi seyante, en l’occurrence, que l’uniforme de mousquetaire dont il usa en d’autres temps -, l’écrivain rembobine le film de sa vie : son enfance, son adolescence  quelque peu chaotique, ses copains, sa rencontre avec Ariane, aussi experte, assure-t-il, dans le maniement du lasso que dans les chevauchées fantastiques pour rassembler les troupeaux. Folle de Burt Lancaster, elle partage, bien sûr, son goût pour le western. Une passion qu’il[...]
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Causeur Un jour dans « Le Monde » Le président d’Avocats sans frontières montre comment le grand quotidien du soir nous désinforme sur la guerre entre Israël et le Hamas. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne suis pas monomaniaque. De mauvaises langues, des mal embouchés, des aigris pourraient trouver à mon insistance à railler l’odieux visuel de sévices publics comme une manière de manie unique. Eh bien je prouve par cet article que cette pathologie n’a rien de chronique. Car je pourrais consacrer ce billet au rapport documenté de l’Institut Thomas More, publié ce vendredi 24 mai 2024 dans Le Figaro Magazine et qui prouve, ce que je n’ai cessé de clamer, que l’audiovisuel public est par la gauche colonisé. Mais je n’en ferai rien, c’est juré. C’est craché. Je n’écrirai donc pas que Meurice Guillaume, syndicaliste SUD, n’ironisait pas quand il plastronnait, au sujet de l’humour sur France Inter : « On équilibre. On essaye de faire une vanne de gauche, une vanne d’extrême gauche, une vanne d’ultragauche, pour avoir tout le panel du spectre politique. » Eh bien non, je ne l’écrirai pas, n’insistez pas. Je décrirai ce vendredi 24 mai 2024 vu par Le Monde. Concernant la querelle d’Orient. Ne serait-ce que parce que France Inter était en grève. Je commence. 10 heures : le quotidien vespéral met en titre que « l’armée de l’État hébreu annonce avoir récupéré les corps de trois otages dans la bande de Gaza. » Il n’indique pas que l’un d’eux était français. Soit qu’il s’en moque, soit qu’il ne voudrait pas susciter un réflexe d’empathie excessive ou d’antipathie pour ses ravisseurs. Soit les deux. Je ne suis pas monomaniaque, c’est le monde qui l’est 12 heures : On apprend dans de nombreux médias que deux membres du Hamas, un père et un fils, ont avoué sans gêne à l’armée israélienne (qui les a capturés) avoir violé une jeune otage israélienne, avec l’aide d’un cousin, avant que de l’assassiner. Le Monde l’ignore encore. Il est vrai que dans l’inconscient tourmenté du féminisme de gauche, violer collectivement une Blanche n’est pas vraiment violer. Violer collectivement une Israélienne blanche devient presque un acte de résistance. A lire aussi : L’énigme Salazar 18 heures : Le Monde et l’AFP annoncent que « la Cour internationale de justice ordonne à Israël d’arrêter immédiatement son offensive à Rafah ». En réalité, ce n’est pas cela. La Cour ordonne de cesser immédiatement « tout acte susceptible de conduire à la destruction de la population civile palestinienne ». Ce qui est différent. Le Monde omet également de préciser que le président de la Cour est un haut fonctionnaire libanais, pays en guerre avec Israël, et que son épouse, ambassadrice du Liban à l’Unesco, a applaudi le 7 octobre. Un peu comme Muzna, qui est l’épouse palestinienne de Benjamin Barthe, rédacteur adjoint au Monde chargé du Proche-Orient, et qui est poursuivie en justice pour la même cause. Surtout, Le Monde ne dit pas que, par une décision parallèle, la Cour a ordonné la libération immédiate et sans conditions de tous les otages. De là à penser que Le Monde s’en fout, des otages… Vous voyez bien que je ne suis pas monomaniaque. Je n’ai même pas signalé cet interview de Jean-François Achilli par Judith Waintraub, dans le Figaro Magazine du même jour. Le journaliste a été viré comme un malpropre de France Info pour avoir envisagé d’écrire un livre avec Jordan Bardella. Les mêmes syndicats qui font grève pour le prépuce de Meurice se foutent presque autant d’Achilli qu’un journaliste du Monde d’un otage du Hamas. Eh bien Achilli explique que le traitement du 7 octobre par l’odieux visuel public, qui l’employait alors, a constitué à ses yeux une nouvelle dérive. Je ne suis pas monomaniaque, c’est le monde qui l’est. https://m.media-amazon.com/images/I/41fE5X2+G5L._SL75_.jpg Journal de guerre: C'est l'Occident qu'on assassine Price: 19,50 € 28 used & new available from 3,34 € L’article Un jour dans « Le Monde » est apparu en premier sur Causeur.
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postage. Le pays crève du manque d’ambition. Il a besoin de renouveler son sang, de le tremper à nouveau au contact de défis à la mesure de sa grandeur. Au lieu de faire l’Europe des scribes à Bruxelles, nous ferions mieux de faire une Europe des centurions, aux services de nos intérêts et gouvernée depuis Strasbourg. Une Europe où « nos » Calédoniens, nos DOMIENS, nos Arabes et nos Gaulois auraient le dernier mot face aux Germains et aux Anglo-Saxons. En attendant, le régime va probablement faire un chèque aux violents pour les amadouer et aux victimes de pillage pour les aider à réenclencher la machine économique. Et la vérité nous redonnera rendez-vous dans dix ou vingt ans… L’article De renoncement en renoncement est apparu en premier sur Causeur.
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sa faute, sa très grande faute… Des métis sont recensés en Nouvelle-Calédonie, mais ils ne sont pas assez nombreux pour créer une identité calédonienne nouvelle qui supplante les autres ou du moins brise leur monopole de l’authenticité. Qu’y a-t-il de plus authentique qu’un métis issu du mélange du sang de peuples qui se sont donné rendez-vous en Nouvelle-Calédonie et nulle part ailleurs ? Il ne reste plus que la Politique pour faire fonctionner la Diversité. Dubaï et Singapour offrent le modèle d’un vivre-ensemble paisible et prospère où des races et des cultures qui se trucident habituellement vivent en parfaite harmonie sous le joug d’un État dictatorial. Dans l’Histoire, les empires ont admirablement géré la Diversité en s’interposant entre ses composants. L’Empire ottoman a fait vivre ensemble juifs, catholiques, orthodoxes, yézidis, Druzes, chiites et sunnites. L’Empire chérifien a fait cohabiter juifs et musulmans, à une condition cependant : que le statut des juifs soit inférieur à celui des musulmans. Du moment que la hiérarchie est établie et acceptée par tous, le vivre-ensemble devient possible, car les dominateurs ne craignent plus d’être renversés et les dominés reçoivent les avantages qui découlent de leur loyauté. Que faire dans un cadre mental et légal fondé sur l’égalité, une douce illusion certes, mais qui demeure la pierre angulaire de l’univers mental français ? Recréer la fraternité Pour continuer à être sincères, disons qu’il n’y a rien à faire de définitif. Il faut vivre avec les conséquences de la diversité comme l’on vit avec l’herpès. On n’en guérit jamais. Ça va, ça vient. Entre deux crises, on a une vie normale. Et pour éviter de souffrir en excès lors des rechutes, l’on prend un traitement qui aplanit la courbe lorsque l’inflammation se présente. Cette thérapeutique consiste à divertir la Diversité. Il y a plusieurs manières de le faire, les bonnes et les mauvaises du point de vue moral. Je serais machiavélique, j’inonderais le monde kanak d’idéologie LGBTQIA+, de #MeToo, de rap et de sucre, entre autres fléaux qui affaiblissent les hommes de 15 à 25 ans, la seule ressource révolutionnaire que le monde ait connue. Au lieu de fermer TikTok, je le rendrais obligatoire comme obligatoire est le port de la carte d’identité nationale : aucun cerveau ne peut tenir le coup à base de soixante minutes de TikTok chaque jour. À l’inverse et si l’on veut garder les mains propres, on divertira la Diversité en lui donnant un objet sur lequel se défouler. Au lieu de maintenir le huis clos insulaire, on ouvrira les fenêtres vers l’extérieur pour écouler le surplus de haine et de ressentiment. On scrutera l’horizon pour se trouver un adversaire commun, au loin. Car il vaut mieux se défouler sur un Afghan ou un Somalien que sur son voisin de palier. A lire aussi : Nouvelle-Calédonie: une impossible réconciliation? La France l’a fait, il n’y a pas si longtemps, elle pourrait le refaire. Durant la Seconde Guerre mondiale, goumiers musulmans et tirailleurs africains se sont battus à ses côtés en toute sincérité et en toute fidélité. Un ennemi commun et des bons chefs ont permis de forger l’union là où il n’y avait que la discorde. Il faudrait donner à la France entière, pas seulement à la Nouvelle-Calédonie, un projet impérial, un projet de grandeur, où chaque communauté projette sa part d’ombre à l’extérieur de la maison commune. Un projet ambitieux et « universel » où les individus mettent en commun leur pulsion de mort et leur instinct belliqueux pour fonder une fraternité nouvelle, insensible aux frontières ethniques et religieuses. Peut-être que la seule fraternité possible est celle des armes. Peut-être que le seul moyen d’éviter que Caïn et Abel ne s’entretuent consiste à leur donner un ennemi commun. Un ennemi à tuer, à déconstruire, à punir d’avoir envahi l’Ukraine ou l’Arménie, à sauver malgré lui de la crise climatique… Au-delà de la métaphore guerrière, il est grand temps que la France ne se résume plus au recyclage et au com[...]
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