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ient été sanctionnés. Ce silence traduit le même conflit d’intérêts que celui qui paralyse la direction de Sciences Po : l’argent y éteint toute considération morale. L’accueil d’étudiants étrangers qui payent très cher leurs études est une manne, mieux vaut donc ne pas froisser les candidats. Partenaire d’HEC, le Qatar, également banquier des Frères musulmans et du Hamas, finance une partie des activités. Des universités en difficulté ou avides de financement et de prestige international sont des proies faciles pour des États étrangers décidés à diffuser leur vision du monde. Face au procès en lâcheté qui leur est intenté, 70 présidents d’université ont finalement signé une tribune. Ce plaidoyer pro domo dénué de toute empathie à l’égard des étudiants juifs ne présage aucune prise de conscience. L’antisémitisme n’est pas près de disparaître des campus. Science-Po Menton : un campus « jews free » : Sciences Po Menton est le cas d’école de l’antisémitisme décomplexé. Le 8 octobre, l’association Sciences Palestine de Menton a posté ce message : « Hier, des résistants palestiniens ont lancé une attaque contre Israël ». Les membres de l’association ont été convoqués par la direction, mais aucune sanction n’a été prise. Les pressions ont donc continué. Or, sur ce campus, rattaché à celui de Paris, 60 % des étudiants viennent de l’étranger, principalement du monde arabe. D’après des représentants syndicaux étudiants, il a fallu rapatrier les étudiants juifs rue Saint-Guillaume, car l’école ne pouvait plus assurer leur protection. En loucedé bien sûr. Sciences Po Menton a réalisé le rêve des militants propalestiniens : une école « jews free ». https://m.media-amazon.com/images/I/31e8m9DCcDL._SL75_.jpg Ces biens essentiels Price: 18,00 € 23 used & new available from 2,71 € L’article Universités : l’explosion antijuive est apparu en premier sur Causeur.
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il, telle scène, telle situation absurde, poussé dans à son paroxysme dans The Palace, le grotesque, qui mêle le risible à l’effroi, est une arme subversive qui dénude le vrai. Rois détrônés, sages bouffons. Ce n’est pas sans motif que Polanski a réalisé un époustouflant Macbeth, qu’un fil invisible relie à The Palace. Macbeth qui, le désastre une fois consommé, pleurant Lady Macbeth, prononce, lui qui a vu l’horreur, y a plongé ses mains, la plus inoubliable, la plus profonde des méditations de Shakespeare. Elle s’achève sur ces vers connus de tous : « Life’s but a walking shadow, […] / It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. » Tout est vanité – excepté la limpidité d’un regard dessillé. Néant, que transfigure la musicalité shakespearienne. Habité par l’inaltérable, la vivace passion d’un homme, l’art est plus fort que tout. The Palace ? Une vanité ciselée, dans la grande tradition de ce genre en peinture : memento mori. Alors tes valises de billets, ton pouvoir, la beauté passagère de jeunes années vénales destinées aux masques monstrueux dont accouchent à prix d’or les bistouris « esthétiques », tout cela : promis au rien pourrissant. Cruelle, la farce de Polanski ; mais sans l’ombre d’un ressentiment, car chevillée à la conviction, envers et contre tout, d’une immarcescible innocence, qu’affirme un final loufoque aux allures incorrigiblement potaches, où dans les débris de la sinistre fête, le sexe est enfin gratuitement joyeux. Entre-tissées au grotesque, à l’increvable humour qui refuse de céder au malheur, la tragédie nue, intime ou (et) historique, l’injustice du destin, les pépites de simple bonté, et parfois la chance donnée aux êtres de recouvrer une humanité souillée en eux. C’est la marque de Polanski. Et toujours, de film en film, parmi lesquels tant de chefs-d’œuvre – Répulsion, Chinatown, Tess, ou Le Pianiste, pour n’en citer que quelques-uns –, mêlant à la noirceur une indomptable fantaisie traversée d’éclairs de tendresse pure, le chant de l’art. A lire aussi : Les dents de la Seine « En matière d’art, c’est évident, ça chante là où deux extrêmes inconciliables se touchent. Encore faut-il être dans une œuvre qui les découvre et les dénude, ces deux termes inconciliables et pourtant si proches. Il faut savoir ne pas les perdre ». Tout l’art de Polanski, résumé dans ces mots de Pierre Guyotat. Enfermé, seul au milieu de la dévastation, réduit au silence, Wladyslaw Szpilman, dans Le Pianiste, joue, les doigts à quelques centimètres du clavier ; et, prodige de l’art de Polanski, nous entendons la musique. Aucune adversité ne saurait la faire taire. Habité par l’inaltérable, la vivace passion d’un homme, l’art est plus fort que tout. C’est très exactement cela qu’insuffle à qui veut bien en accepter l’augure le cinéma de Roman Polanski. https://m.media-amazon.com/images/I/41cJNBQ9JQL._SL75_.jpg Qui a peur de Roman Polanski ? Price: 21,50 € 19 used & new available from 3,85 € https://m.media-amazon.com/images/I/51mEAqr06uL._SL75_.jpg Le Mirage #MeToo - Réflexions à partir du cas français Price: 20,00 € 30 used & new available from 1,72 € L’article Un monument historique nommé Polanski est apparu en premier sur Causeur.
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israélien, quel avenir pour les Palestiniens ? », dont l’invitée vedette devait être Maryam Abou Daqqa, représentante du FPLP, reconnu comme organisation terroriste par l’Union européenne, les États-Unis… Cela a chiffonné beaucoup de monde, mais pas la direction de l’université. Finalement, les craintes pour la sécurité des étudiants juifs ont motivé la décision d’interdiction. Continuons ce triste tour de France : à l’université de Toulouse, un étudiant a été suspendu pour avoir diffusé des propos antisémites sur Instagram. Il a cependant fallu que son dossier passe à deux reprises en commission. En décembre 2023, dans La Dépêche, Léo Bilfeld, le président de l’UEJF Toulouse, racontait que les lycéens toulousains de confession juive évitaient systématiquement l’université Jean-Jaurès, tant l’antisémitisme y était décomplexé grâce à l’action notamment du collectif Palestine vaincra. À la Sorbonne – qui pour une fois n’est pas à la pointe d’un mouvement étudiant – les tensions sont très fortes. Des étudiants ont expliqué à des camarades juifs que le 7 octobre était mérité. Le pire, c’est que si tous les témoins exigent l’anonymat, ce n’est pas seulement parce qu’ils craignent la violence ou le rejet de leurs condisciples. Ils redoutent aussi les représailles de l’administration censée les protéger ! Et on peut difficilement leur donner tort tant l’attitude du corps administratif et professoral des universités et grandes écoles est ambiguë. 91 % des étudiants juifs déclarent avoir été victimes d’un acte antisémite Le 10 avril 2024, Guillaume Gellé, président de France universités et Isabelle de Mecquenem, professeur de philosophie et membre du Conseil des sages de la laïcité, étaient auditionnés par la mission du Sénat sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur. Leurs propos ont oscillé entre le déni, l’arrogance et le refus d’admettre la moindre responsabilité de l’institution et la médiocrité des réponses apportées par l’institution. Quand on visionne les auditions des présidentes d’Harvard et de Columbia devant le Congrès à Washington, on se dit qu’en matière de banalisation de l’antisémitisme dans les facs, la France n’a rien à envier à l’Amérique. On ne s’en étonne plus, la violence de l’antisémitisme arabo-musulman et son caractère totalement décomplexé sont l’objet d’une sourcilleuse omerta. Dans sa présentation liminaire, Isabelle de Mecquenem, qui revient sur l’histoire de l’antisémitisme, paraît occulter tout à fait cette dimension. On sait parfaitement, pourtant, depuis les années 2000, que les sentiments antijuifs sont plus répandus chez nos compatriotes musulmans que dans l’ensemble de la population. Quant aux actes antisémites, en particulier à l’université, ils sont plus souvent commis par des étudiants d’origine arabo-musulmane et/ou d’extrême gauche que par des « fachos ». Lors des déplacements de Rima Hassan et Jean-Luc Mélenchon, qui multiplient les meetings politiques dans les facs, plusieurs étudiants juifs disent se sentir encore plus en danger qu’à l’habitude. Les dirigeants d’université, eux, ne font pas le lien. Imaginons qu’après le 7 octobre, une association d’extrême droite ait appelé à la haine des musulmans. Les présidents d’université auraient-ils hésité à réclamer sa dissolution et à l’interdire de réunion ? A lire aussi : Gaza: le Hamas est-il «antifa»? Nos éminences universitaires semblent ignorer que, selon les sondages, 91 % des étudiants juifs déclarent avoir été victimes d’un acte antisémite, 67 % des actes dénoncés ayant eu lieu à l’université. Résultat : 36 % cachent le fait qu’ils sont juifs. Il suffit de les écouter pour comprendre pourquoi l’UEJF comme le MEJF (Mouvement des étudiants juifs français) peinent à faire entendre la voix des étudiants juifs. À HEC, les anciens élèves ont échoué à faire sanctionner un professeur qui avait qualifié le 7 octobre de « soulèvement des colonisés » et dénoncent le silence de la direction. De fait, on ne sache pas que des professeurs coupables de propos déplorables a[...]
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Causeur Un monument historique nommé Polanski Son regard sur le monde est implacable et son sourire toujours ironique. Roman Polanski manie la cruauté et l’innocence, le drame et le grotesque dans les moindres détails et avec justesse. Son œuvre est universelle parce qu’elle est portée par le sens du tragique : le réalisateur mondialement célébré est resté gamin de Cracovie. « On fait un film parce qu’on aime rêver et on aime partager ses rêves avec les autres. Et si on fait un beau rêve, les détails du rêve doivent être intéressants, excitants et authentiques. C’est ce qu’on essaye de faire ». Rien à voir avec quelque feelgood propos, dans ces paroles de Roman Polanski. Il nous parle de la joie créatrice, cette impérissable énergie. Il nous dit le lieu ombreux où l’art prend sa source ; et comment un film, tel un javelot ailé, s’élance vers nous et nous perce – ouvre nos âmes et nos cœurs. Et souvent, dans le plaisir et le trouble que nous en éprouvons, c’est vertigineux. Car c’est sur nous-mêmes qu’alors le rideau s’ouvre. Projeté sur l’écran, le film, ce rêve partagé, est un miroir magique de nos destins humains, pareil à celui des ironiques sorcières de Macbeth. Qui voient clair, très clair, et qui ne mentent pas. A lire aussi : IA: les hommes sont-ils en passe de devenir… obsolètes? Il nous parle de l’imaginaire, et de la vérité, de leur indéfectible lien – il a lu Shakespeare, un alter ego comme le sont aussi le facétieux Cervantès, ou Mozart qu’incarna Polanski. Tous ces « généreux et riches de l’esprit », pareils à ces « fontaines publiques » où « l’époque jette ce qu’elle a de “plus actuel”, ses oiseaux sales leur ordure, les gamins leurs colifichets, les voyageurs épuisés […] leurs petites et grandes misères », et qui « redeviennent limpides » car elles sont si « profondes » (Nietzsche). Les grands artistes, nos fontaines publiques. Des hommes de chair et d’esprit, traversés par le bruit et la fureur du monde, mais miraculeusement capables, tant sont vastes leur intelligence et leur cœur, de cette « innocence qu’engendre constamment la créativité » selon le mot de W. Benjamin. Capables, par l’imaginaire, puissance vitale intacte de l’enfance et chemin premier vers la réalité, d’un regard neuf et libre sur l’humain dans tous ses états, en ses étranges et plus secrets replis, lumineux ou turpides. C’est cela, une œuvre. Le cinéma de Roman Polanski – également acteur infiniment plastique, et metteur en scène de théâtre et d’opéra – en est une, et de premier plan. Et nous étant adressée, elle excède son auteur, passeur absolument singulier d’une expérience universelle. Il nous parle du travail passionné du réalisateur, pareil à l’enfant qui joue car tout entier à l’univers qu’il fait surgir. « dresser un portrait de l’humanité avec tous ses particularismes » Depuis ses courts-métrages polonais – Deux hommes et une armoire, Le Gros et le Maigre, Les Mammifères, et quelques autres petits bijoux – jusqu’à son film le plus récent, The Palace, farce macabre enragée dans la plus pure veine bouffonne du réalisateur, Roman Polanski n’a cessé de promener sur le monde tel qu’il (ne) va (pas) une manière d’avatar de cette « lampe bizarre » qui intriguait ses yeux d’enfant, et dont ses parents lui disaient qu’elle était « un détecteur de mensonges ». Il raconte ça à son ami Ryszard Horowitz dans Promenade à Cracovie, le documentaire délicat d’Anna Kokoszka-Romer et Mateusz Kudla sur son enfance et sa jeunesse à Cracovie. Et c’est comme si, à son insu, il nous parlait des enjeux les plus vifs d’un cinéma qui ne se lasse jamais de cette tâche – de ce jeu – ainsi décrits par Philip Roth : « dresser un portrait de l’humanité avec tous ses particularismes ». A lire aussi : Tant qu’il y aura des films Ouvertement dans Cul-de-sac, Le Bal des vampires, Pirates ou Le Locataire, affleurant dans tous ses films, y compris les plus tragiques à travers tel déta[...]
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Causeur Universités : l’explosion antijuive Sciences Po, Sorbonne, Nanterre, Lyon-2, Toulouse, Strasbourg… Les universités françaises sont devenues des lieux hostiles, voire carrément dangereux pour les étudiants juifs. L’antisémitisme d’atmosphère s’est mué en soutien au Hamas et les références au nazisme se sont banalisées, dans l’indifférence complice de l’administration. « Le 7 octobre a littéralement galvanisé les pulsions de haine antisémites à Sciences Po. Ça a explosé quelques jours après le 7 octobre, quand un hommage à Omri Ram, un étudiant assassiné par les terroristes islamistes, a été vandalisé par des étudiants propalestiniens. Toutes les affiches à sa mémoire qui avaient été accrochées à la péniche (hall d’entrée de Sciences Po) ont été arrachées ou recouvertes par des tracts propalestiniens. C’était très choquant mais l’administration n’a pas réagi ». Cet étudiant, comme tous ceux qui nous parlent, préfère rester anonyme. Les témoignages sur Sciences Po postés par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) interpellent par leur violence : un étudiant s’est entendu dire que « tous les Israéliens qui sont morts méritaient de mourir ». Rappelons que les habitants des kibboutz massacrés étaient des civils. Sur une boucle d’activistes propalestiniens de l’école, un étudiant a naïvement posté : « Je suis presque sûr qu’aucun d’entre nous n’a justifié des pogroms violents contre le peuple juif ». Réponse cinglante : « Tu nous connais mal ». Autre témoignage d’une étudiante juive, interpellée par un militant propalestinien : « Elles sont mignonnes tes chaussures vintage, elles font penser au temps où on t’aurait enlevé ces chaussures ». Visiblement une partie des étudiants de Sciences-Po, militants LFI et propalestiniens (ou plutôt pro-Palestine-de-la-mer-au-Jourdain), ne pèchent pas par ignorance… Ils savent très bien ce qu’a produit dans l’histoire la haine des juifs et ils en acceptent parfaitement les conséquences – par exemple, ceux qui écrivent sur les réseaux qu’Hitler aurait dû finir le boulot. Sciences Po Paris est loin d’avoir le monopole en la matière. Dans le monde universitaire, le 7 octobre a été le révélateur d’un antisémitisme à peine latent au sujet duquel les étudiants juifs tirent la sonnette d’alarme depuis quelques années, sans jamais être entendus. Les tags « Mort à Israël, mort aux juifs » fleurissent sur les murs… À l’université de Strasbourg, les tags antisionistes sur les piliers en béton des bâtiments doivent être effacés tous les jours. L’antisémitisme d’atmosphère se traduit aussi par des agressions physiques, un climat délétère, l’impossibilité d’aborder le conflit Gaza/Israël autrement que par l’invective et la mise en accusation. Des étudiants juifs sont accusés de génocide. Quiconque rappelle le pogrom du 7 octobre peut devenir une cible. Sur le campus de Strasbourg, des membres du Collectif du 7 octobre ont ainsi été frappés parce qu’ils collaient des affiches pour la libération des otages. Leurs agresseurs avaient épousé tous les codes des terroristes : attaque en meute, visage masqué. On a observé les mêmes codes devant Sciences Po où, pour certains, se grimer en terroriste palestinien est le sommet du snobisme et la pointe de la mode. À Nanterre, on ne prend plus la peine d’habiller l’antisémitisme d’un voile antisioniste. Les tags « Mort à Israël, mort aux juifs » fleurissent sur les murs, et les croix gammées deviennent récurrentes sur les tables de la faculté. « Le signe n’est même plus un marqueur d’extrême droite, certains l’utilisent pour désigner Israël », raconte une étudiante qui ne souhaite pas être identifiée. A lire aussi : Défendre Israël, est-ce le devoir de l’ « homme blanc »? À l’université Lyon-2, il a fallu la mobilisation de la préfecture et d’élus de droite pour faire annuler une réunion organisée par Solidaires étudiant-es et le Collectif 69 Palestine, intitulée « Colonisation et apartheid [...]
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ivre ». Quoi qu’il en soit, BSW semble être un parti hybride mêlant des valeurs sociales conservatrices et une approche socialiste de l’économie. Bien qu’il s’agisse d’une première en Allemagne, le phénomène n’est pas nouveau sur le vieux continent. Aux Pays-Bas, par exemple, le Parti socialiste (PS) s’est montré plus dur ces derniers mois en matière d’immigration, en appelant à limiter le nombre de travailleurs étrangers. En Grèce, le Parti communiste (KKE) s’est opposé au mariage civil des couples de même sexe en début d’année. À l’heure où la droite s’affermit et la droite nationale progresse, la tendance « extrême gauche nationale » pourrait-elle inverser la vapeur ? L’article Allemagne : entre l’extrême gauche et l’extrême droite, il n’y a qu’un pas ! est apparu en premier sur Causeur.
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Causeur Allemagne : entre l’extrême gauche et l’extrême droite, il n’y a qu’un pas ! En Allemagne, un parti d’extrême gauche a raflé des voix… à l’extrême droite. Comment? En s’opposant à l’immigration. Les 10ᵉ élections européennes de 2024 se sont clôturées dimanche 9 juin, et ont provoqué quelques bouleversements. La France, bien évidemment, est dans l’œil du cyclone, la percée du camp national provocant une redistribution des cartes dans l’échiquier politique national. Au niveau européen, la droite semble se renforcer. En effet, l’étau se resserre autour des forces centristes de Renew Europe (RE, provisoirement 80 sièges), asphyxiées entre les 190 sièges de la droite conservatrice (PPE) et les 136 sociaux-démocrates (SD). Dans la plupart des pays européens, la droite conforte donc sa majorité au Parlement strasbourgeois, et ce, pour les 5 prochaines années. En Allemagne, cette avancée de la droite aux européennes fut prévisible tout comme la chute de la coalition « en feux tricolores » menée par Olaf Scholz. Et un parti d’extrême gauche a même su tirer son épingle du jeu. « C’est un résultat fantastique », jubile sur la chaîne de télévision allemande ZDF, le 9 juin, Sahra Wagenknecht, fondatrice charismatique du jeune parti d’extrême gauche en question, BSW/Pour la raison et la justice. Une extrême gauche… d’extrême droite? C’est une situation presque inespérée pour le parti de l’Alliance Sahra Wagenknecht, qui a enregistré 6% des voix, traduisant ainsi sa présence au Parlement européen jusqu’en 2029. « Nous savons maintenant à quel point il était juste et nécessaire pour nous de fonder ce projet », continue la députée. Car bien que l’heure soit, semblerait-il, aux réjouissances, Sahra Wagenknecht était encore une députée sous la bannière de Die Linke, la gauche de la gauche allemande, il y a moins d’un an. C’est en décembre qu’elle décide de quitter son parti avec 9 députés pour créer l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW/Pour la raison et la justice) après des années de tension et de lutte interne. Un pari considéré encore risqué en début d’année, mais qui a clairement payé, car Die Linke a vu son parti couler en dessous de 3% aux élections européennes. On peut imaginer un simple report des voix des électeurs de Die Linke vers BSW. Ce n’est pas si sûr… Le média britannique Unherd a cherché à comprendre le succès de la nouvelle formation. Position très dure envers l’immigration, opposition à la livraison d’armes en Ukraine, vive contestation du gouvernement Scholz… Avant les élections européennes, les experts ont découvert que le vote pour BSW pourrait séduire certains électeurs de l’AfD dans la mesure où il se présente comme une véritable alternative, pouvant attirer ceux qui traduisent leur « désespoir » en votant l’AfD. Il s’agit donc ici d’un report de voix qui semble dépasser le clivage traditionnel gauche-droite. Avant la création du BSW, l’AfD était à 22% dans les sondages. Aujourd’hui, il est à 16%. Conclusion: une grande partie des 6% du BSW proviennent de la droite de la droite. Le parti de Wagenknecht, après quelques mois d’existence, a déjà nommé son premier maire à Bleicherode le 26 mai, dans l’état de Thuringe, réputé être un des bastions de l’AfD. Avec l’attention médiatique et ses critiques envers son ex-parti, Wagenknecht est désormais devenue particulièrement populaire en Allemagne, et cette popularité rivalise avec celle des dirigeants de l’AfD. A lire aussi : Le Front populaire sans le peuple Pour autant, BSW a montré clairement son opposition à l’AfD, clarifiant ainsi sa trajectoire politique. L’AfD, selon Fabio de Masi, ténor du parti d’extrême gauche, est « un parti qui attise les rancœurs. Un parti qui veut réduire les salaires et les pensions. Et un parti qui prône une militarisation accrue de l’Allemagne », dit-il dans une déclaration relayée par Euronews, en ajoutant : « Ce n’est pas la voie à su[...]
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